
Le remède du cœur pour une Prière exaucée
Auteur/autrice: Par l’imâm Abû Hâmid Muhammad Al Ghazâlî At Tûsî More DetailsExtrait du livre :
Croire en Allâh (qu’Il soit glorifié et exalté) n’a de sens que si le désir de glorifier [Allâh] et que les sentiments de crainte et d’espérance, de révérence et d’humiliation face à une telle Grandeur, devant tant d’imperfections humaines, sont présents. Il suffit d’éprouver une seule fois de tels sentiments, que chaque croyant ressente aussi fortement que ses convictions le sont, pour qu’ils restent à jamais dans le cœur, sauf de temps à autre, à l’occasion d’une prière par exemple, où le cœur et le désir de se confier à Allâh (qu’Il soit glorifié et exalté) sont absents, et l’attention retenue par des idées impromptues. Le croyant ne peut être détourné de sa prière autrement. Seules des idées impromptues réussissant à fixer son esprit y parviennent. Aussi, l’absence du cœur ne peut être guérie qu’en éliminant de telles pensées. Ce qui nécessite d’en étudier les causes, toutes origines confondues, quelles soient de nature intérieure ou extérieure.
Les causes extérieures se rapportent à ce qui attire les sens et l’attention au point que des pensées naissent l’une après l’autre jusqu’à accaparer ainsi l’esprit. Ces causes n’agissent pas sur tout le monde. Ceux qui éprouvent un grand désir de prier et qui accordent une grande importance à la prière échappent à leur emprise.
Pour les autres, le remède est de baisser le regard, de prier dans des pièces obscures, de garder les mains libres, de se rapprocher des murs avoisinants pour réduire le champ de vision, et d’éviter de prier dans les rues ou dans les endroits dont les décors sont susceptibles de retenir l’attention. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle des dévots adoraient Allâh (qu’Il soit glorifié et exalté) dans des petites pièces obscures juste assez grandes pour se prosterner, tandis que d’autres, plus forts, se rendaient à la mosquée le regard baissé, où ils priaient sans rien voir d’autre que l’endroit où ils se prosternaient, car la plénitude de la prière nécessitait selon eux de ne pas savoir qui se trouvait à leur gauche ou à leur droite. Dans le même ordre d’idées, Ibn ‘Umar (qu’Allâh les agrée) enlevait toute épée, tout livre, et tout écrit du lieu où il voulait prier.
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